Requiem pour le Haut-Karabakh ?

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Dans son article sur le Haut-Karabakh, Nathalie Tocci, la politologue et directrice de l’IAI 1, affirme qu’ »il ne fait aucun doute que le Haut-Karabakh se trouve à l’intérieur des frontières officiellement reconnues de l’Azerbaïdjan. L’Europe et la communauté internationale n’ont jamais remis cela en question, et la guerre en Ukraine a souligné une fois de plus l’importance de la souveraineté et de l’intégrité territoriale en tant que piliers du droit international. Il n’existe donc aucune raison juridiquement valable de s’opposer à la réintégration du Karabakh dans l’Azerbaïdjan. » 2 Voilà des affirmations qui méritent d’être discutées. Lire la suite

Notes:

  1. IAI, Istituto Affari Internazionali
  2. Nathalie Tocci, “Nagorno-Karabakh’s tragedy has echoes of Europe’s dark past. But a remedy lies in Europe too”, The Guardian, 2 octobre 2023

London, Kiev and Ankara. Three challenges, one solution.

HuffingtonPost.uk, January 30, 2014 (shorter version), Strade, January 30, 2014

Among the numerous invisible elephants that haunt the seats of government of 27 of the 28 EU member-States is the particularly ghostly issue of the British question. How is it possible that a subject as important as the place and the role of the United Kingdom in the EU is being blatantly avoided? The situation, however, is very real. Twenty-seven States have become hostage to one man, David Cameron, who is himself the hostage of another – Nigel Farage, the leader of the United Kingdom Independence Party (UKIP).

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Londres, Kyiv et Ankara. Trois défis, une réponse.

Le HuffingtonPost.fr, 23 janvier 2014 (version courte)

Parmi les nombreux non-dits qui hantent les chancelleries de 27 des 28 Etats-membres de l’Union européenne, il y en est un particulièrement lourd de sens. La question britannique. Comment se peut-il qu’une question aussi importante que la place et le rôle du Royaume-Uni en Europe soit affrontée sans l’être ? Pourtant les faits sont là, énormes. 27 Etats sont devenus les otages d’un homme, David Cameron, lui-même otage d’un autre : Nigel Farage, le leader du Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni (UKIP).

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La France et l’Europe : l’heure de vérité ?

Libertiamo.it, 20 décembre 2011

Tout se passe comme si l’expérience ne comptait pas. Comme si, en matière d’intégration européenne, les multiples expérimentations – intergouvernementales – de ces deux dernières décennies n’avaient jamais été mises en œuvre, ou comme si elles avaient produit quelques avancées significatives dans le processus de consolidation et de démocratisation de l’Union.

Qu’il s’agisse de l’actuelle crise que l’on dit économique et financière – mais en fait politique – et de sa « gestion » – intergouvernementale – pour le moins erratique ; qu’il s’agisse du Président – intergouvernemental – du Conseil européen tiraillé entre Berlin et Paris ; qu’il s’agisse de la Haute Représentante – intergouvernementale – pour la politique étrangère et de son service diplomatique (Service Commun d’Action Extérieure) fort de 6000 personnes dont on peine toujours à percevoir l’action ; qu’il s’agisse encore de la politique – intergouvernementale – de défense et de sécurité commune inexistante, force est de constater que les grandes innovations intergouvernementales des traités n’ont produit que ce qu’elles pouvaient produire : peu, ou rien en termes de gouvernabilité de l’Union, beaucoup – et toujours plus – en termes de frustrations démocratiques chez les citoyens européens et chez ces 25 Etats-membres considérés comme quantité négligeable par le couple franco-allemand. Lire la suite

Un pilote pour l’Europe

Libertiamo.it, les 18/19 novembre 2011

La Grèce semble le principal problème à l’ordre du jour à Francfort et à Bruxelles. Pourtant il n’a été que le détonateur – et certainement pas la cause première – de la crise politique actuelle, y compris, dans sa dimension institutionnelle européenne.

La crise du continent est double : nationale et européenne. Elle appelle donc deux niveaux de résolution. Au niveau des Etats-membres en difficulté, à commencer par la Grèce, il s’agit de mettre en œuvre des réformes structurelles profondes et garantir sa propre solvabilité. Contrairement à ce qui l’on entend souvent, ce n’est pas le niveau d’intervention le plus difficile. Cela peut réussir ou pas, mais si la Grèce (et l’Italie) réalise les réformes nécessaires, donnera une bonne contribution à elle-même et à l’Europe. Par contre, c’est au niveau européen que résident les principales difficultés. Pour une raison en particulier : elle passe par l’abandon de la vision intergouvernementale de la construction européenne, qui plus est, dans la version paroxystique que nous lui connaissons aujourd’hui telle qu’incarnée dans un Conseil européen omni-puissant et omniprésent. Lire la suite