Londres, Kyiv et Ankara. Trois défis, une réponse.

Le HuffingtonPost.fr, 23 janvier 2014 (version courte)

Parmi les nombreux non-dits qui hantent les chancelleries de 27 des 28 Etats-membres de l’Union européenne, il y en est un particulièrement lourd de sens. La question britannique. Comment se peut-il qu’une question aussi importante que la place et le rôle du Royaume-Uni en Europe soit affrontée sans l’être ? Pourtant les faits sont là, énormes. 27 Etats sont devenus les otages d’un homme, David Cameron, lui-même otage d’un autre : Nigel Farage, le leader du Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni (UKIP).

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La France et l’Europe : l’heure de vérité ?

Libertiamo.it, 20 décembre 2011

Tout se passe comme si l’expérience ne comptait pas. Comme si, en matière d’intégration européenne, les multiples expérimentations – intergouvernementales – de ces deux dernières décennies n’avaient jamais été mises en œuvre, ou comme si elles avaient produit quelques avancées significatives dans le processus de consolidation et de démocratisation de l’Union.

Qu’il s’agisse de l’actuelle crise que l’on dit économique et financière – mais en fait politique – et de sa « gestion » – intergouvernementale – pour le moins erratique ; qu’il s’agisse du Président – intergouvernemental – du Conseil européen tiraillé entre Berlin et Paris ; qu’il s’agisse de la Haute Représentante – intergouvernementale – pour la politique étrangère et de son service diplomatique (Service Commun d’Action Extérieure) fort de 6000 personnes dont on peine toujours à percevoir l’action ; qu’il s’agisse encore de la politique – intergouvernementale – de défense et de sécurité commune inexistante, force est de constater que les grandes innovations intergouvernementales des traités n’ont produit que ce qu’elles pouvaient produire : peu, ou rien en termes de gouvernabilité de l’Union, beaucoup – et toujours plus – en termes de frustrations démocratiques chez les citoyens européens et chez ces 25 Etats-membres considérés comme quantité négligeable par le couple franco-allemand. Lire la suite

L’Europe et les enseignements libyens

La Revue Nouvelle, décembre 2011

A la lumière de l’intervention en Libye et alors que l’intervention de l’Otan sous l’égide de l’ONU vient de se terminer, nombre de commentateurs semblent (re)découvrir la faiblesse stratégique de l’Union européenne. Cela soulève deux interrogations.

La première, souvent esquivée, est relative à la politique étrangère de l’Union européenne et de ses Etats membres au cours de ces dernières décennies. La seconde concerne la nécessité pour l’Union de disposer – ou non – d’institutions et d’instruments pour décider et mettre en œuvre des opérations de maintien ou de rétablissement de la paix. Lire la suite