rtbf.info, 29 mars 2013
En dépit de tous les trains d’économies, plus ou moins opportuns, pris par le gouvernement belge au cours de ces deux dernières années, il est difficile de se départir de la sensation désagréable que la mesure de la crise traversée n’a toujours pas été prise. Pourtant, la plupart des indicateurs sont toujours à l’orange, voire au rouge. Selon une étude des professeurs Carine Peeters et Leo Sleuwaegen , « les exportations belges ont perdu, en dix ans, 21 % de parts de marché dans le secteur marchandises et 9 % dans le secteur des services. ». « En outre, il ressort que la principale raison qui pousse les entreprises belges à se fournir à l’étranger (en services) est l’économie des coûts de personnel. » Et, « plus inquiétant » selon le professeur Sleuwaegen : « la faible proportion des produits de haute technologie parmi les exportations belges ». Pour l’Institut des comptes nationaux, notre « balance commerciale est repassée dans le rouge en août (2012) avec un déficit de 0,3 milliard d’euros ». En ce qui concerne la croissance, même les prévisions prudentes de l’Institut de Recherches Economiques et Sociales de l’UCL (+ 0,8 % en 2013 du PIB) ont déjà été revues à la baisse (+ 0,2 % en 2013). Quant à notre dette publique elle est remontée à 101% de notre PIB… pour un total de 377 milliards d’euros et une charge de la dette de quelques 12 milliards. En termes de compétitivité, la Belgique est passée, selon la Banque mondiale, de la 20ième place en 2008, à la 33ième place en 2012. Lire la suite →