Le HuffingtonPost, 10 février 2013, Libertiamo, 8 marzo 2013
Après l’accouchement, laborieux, d’un accord sur la sixième réforme 1 de l’Etat au terme d’une crise gouvernementale de plus de 500 jours 2, du 6 juin 2010 au 6 décembre 2011, le climat belgo-belge se fait de nouveau « torride ». Indubitablement, le grand rendez-vous électoral (régional, national et européen) de juin 2014 agite déjà les esprits. Les propos peu amènes volent de plus belle au pays de Tintin et Milou, sans toutefois avoir la saveur des jurons du capitaine Haddock.
Extraits choisis :
Bart De Wever, président de la NVA 3 : « (les francophones) veulent de l’argent, un maximum d’argent pendant aussi longtemps que possible, et ils veulent Bruxelles » (…) « Mais il ne sera pas dit que Bruxelles tombera dans les mains francophones ! 4 ».
Benoît Lutgen, président du CDH 5 : « Si demain la Flandre choisit le séparatisme et la N-VA, je peux déjà dire à Bart De Wever : cela sera sans Bruxelles. C’est ‘nuts’ : on peut encercler Bruxelles tant qu’on veut, il y a 95% de francophones à Bruxelles et ils doivent être respectés » 6.
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Notes:
- La transformation de la Belgique d’un Etat unitaire en un Etat (con)fédéral a nécessité (jusqu’ici) six réformes constitutionnelles (en 1970, 1980, 1988-89, 1993, 2001 et 2011) ↩
- Où, avec 541 jours, la Belgique pulvérisa le record mondial détenu jusque là par l’Irak. ↩
- N-VA, Nieuw-Vlaams Alliantie, parti indépendantiste flamand ↩
- VRT, « De Zevende Dag », 20 janvier 2013 ↩
- CDH, Centre des Démocrates et Humanistes, ex Chrétiens-démocrates francophones ↩
- RTBF, « L’Indiscret », 13 janvier 2013 ↩